Au bout, on finit toujours par revenir à ses popotes. Tour d’horizon.
La brebis Harley s’est égarée dans les alpages entre les Savonnes et Pierregiret… puis de son plein gré elle nous a emmenés faire un petit tour au chalet d’alpage de La Fontaine. Nous rendons un rapport court : RAS.
Puis elle nous a descendus à notre popote de Séez le temps de couper le gazon et autres petites bricoles et corvées. Pendant ce temps elle ne fait rien si ce n’est stationner. C’est cool d’être une bécane, Harley.
Le surlendemain, lasse de stationner, elle reprend la route du Petit et du Grand Saint Bernard qui mène en Alsace avec nous sur la selle. Et au guidon.
Le temps est beau au Petit … même côté italien, mais de gros nuages sombres se sont installés dans la vallée d’Aoste. Et au loin le Mont Blanc est caché : mauvais présage pour le rétroviseur et ceux qui s’en servent.
A quelques encablures d’Aoste, une pluie tenace mais chaude nous mouille et nous remet dans les habits pluie. La Harley ralentit le rythme car la route est rendue glissante par une mousse blanche qui vient de je ne sais quelle lessiveuse.
Le Grand St Bernard est sous la pluie, le brouillard et un grand froid (5 à 7 degrés au plus) : les bikers sont trempés et gelés des extrémités. Nous guidons en douceur Harley vers le tunnel histoire d’éviter de prendre une averse de neige. A cette altitude, ce n’est pas exclu. Easy riders.
Après le tunnel et 15€ de péage, nous récupérons nos extrémités et de belles éclaircies sur le versant de Martigny en Suisse. La Harley reprend son rythme de sénateur américain.
Ereintés, nous la stoppons pour déjeuner dans notre popote habituelle : le Bourg-Ville à Martigny (que certains bikers d’entre vous ont déjà fréquentée). La Harley, plein à peine entamé, stationne paisiblement comme à son habitude.
Après de nombreux bouchons suisses et d’innombrables faufilages, la Harley nous pose à notre popote alsacienne de « sur le bois » (Uffholtz) pour les non initiés. Et nous, travail d’équipe oblige, nous déposons pour la dernière fois nos affaires à ses pieds … Roues.
Pour faire corps avec sa bécane, il faut savoir la ménager et bien la charger. Alors voici en exclusivité une petite leçon Harley, version easy rider … pour préparer votre prochain voyage (…) :
1. Sac-bagage arrière avec habits et chaussures 👟 plus trousses de toilettes, outils Harley et bombes anti-crevaison. Et surtout pas de sacoches latérales car elles élargissent et enlaidissent la moto. L’Easy rider est aussi un smart rider.
2. Sac-boudin avant avec cartes, papiers, réservations, câbles, lunettes et gants de réserve, doudounes au cas où il ferait froid. Ce boudin me sert aussi de coupe vent et de saute vent quand je lui colle ma ceinture moto dessus. C’est le Look garanti et reconnaissable easy rider.
3. Habits de pluie (mal nécessaire) qui sont attachés par un filet sur le porte bagage arrière ou … sur nous quand il pleut et qu’il fait froid.
4. Câble-cadenas qui nous sert à fixer les casques sur la Harley quand nous l’abandonnons pour visiter un lieu ou un village, une ville …
Avec cet équipement réduit au minimum vital vous êtes parés pour partir longtemps en Harley. Un mois pour cette tournée … mais il ne faut pas oublier de laver son linge tous les 5 à 7 jours quand la popote le permet. Et bien sûr n’oubliez pas la clé magique qui ouvre toutes les portes : la carte bleue et un peu de liquide ou black (si vous en avez) toujours utile en Corse et en Espagne. Allez savoir pourquoi mais là bas ils pensent que l’Etat dépense mal l’argent des taxes et impôts. Alors tout naturellement ils préfèrent en faire don à eux mêmes. Ils ne trichent pas : ils protestent. Et ils n’ont pas complètement tort.
Fin du voyage.
Et prêts à repartir …
Justement pour l’année prochaine nous avons une idée de road book d’enfer et exigeant qui pour de multiples raisons est à rider à 2 ou 3 bécanes (maxi).
Avis de recherche est lancé dès lors. Candidatures : écrire au mail ci-dessous. 😜
Les W at home 💋💋💋💋.